« Il faut donner, redonner un gouvernement à la France ! » par Jean-Luc PUJO – Président des Clubs « Penser la France » LIMOGES, 2 novembre 2013
DISCOURS DE LIMOGES
Samedi 2 novembre 2013
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Mes premiers mots seront des remerciements.
» Merci » au MPEP, » Merci » à Jacques Nikonoff et à Michèle Dessène pour cette invitation de Limoges, qui restera – un moment important – historique – de notre combat.
Je veux également saluer nos camarades communistes du PRCF – Cher Georges Gastaut – sans qui rien de tout cela ne serait possible.
Enfin, je veux dire combien c’est un honneur – chaque fois répété – de partager une tribune avec d’anciens Résistants français parce que nous les admirons.
Et quelle joie pour nous d’être ici rassemblés à Limoges, » Terre de Résistance ».
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Pour nous français, la » Résistance » est la quintessence de l’engagement patriotique.
Et ce mot » Résistance » résonne avec joie quand la France est forte d’elle-même.
Mais ce mot » Résistance » résonne aussi avec douleur quand la France s’abandonne et que nous avons » mal à la France ».
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Et aujourd’hui, c’est peu de le dire, » Combien nous avons mal à la France » !
De toute façon, tous les pouvoirs sont à bout !
MERKEL, OBAMA, HOLLANDE … ils ne savent plus où ils en sont, face à l’immense faillite financière qui vient, à la course énergétique – donc militaire – qui malheureusement annonce le pire !
Enfin, nous ne pouvons ignorer l’essentiel : Nous sommes confrontés à une immense faillite intellectuelle et spirituelle.
Et pour ce qui nous concerne, nous pouvons constater que plus personne ne dirige la France qui telle un bateau ivre, s’abandonne, glisse au fil de l’eau :
– Notre diplomatie n’a plus ni queue ni tête : après la Libye, la Côte d’Ivoire, la Syrie et le Mali… c’est une politique incohérente et désastreuse qui assassine des civils innocents, femmes et enfants ! Des peuples nouvellement piétinés déjà nous maudissent !
– Nos armées sont démantelées et – pour ce qu’il en reste – placées sous commandement américain : Pauvre armée française !
– Notre culture est caricaturée, dégradée, piétinée !
– Notre jeunesse est abandonnée : réduite à n’espérer qu’entre les mirages de l’expatriation et les fausses promesses incarnées par un » Pôle » dit » d’emploi » ! Pauvre jeunesse de France !
– Notre propre langue – cette immense langue française – est niée jusqu’en ses places fortes – comme l’université – face à un anglo-américain envahissant et proactif !
– quant à nos entreprises, elles sont en fuite hors zone Euro… pour rester dans la compétition ! Et tant pis pour l’emploi des français ! Pour les familles françaises ? La Misère !
Quelle faillite magistrale !
Et quand le peuple – mais quel peuple que celui de la France ! – quand le peuple ose exprimer des doutes, un avis divergeant… il est ignoré, écarté.
Souvenez-vous du référendum de 2005, ou encore aujourd’hui du référendum sur l’euro-région » Alsace »â€¦
Et ne parlons pas des dernières illustrations tragiques : l’affaire Léonarda ; l’affaire des écoutes américaines de la NSA ; la libération des otages d’Areva et toujours ces mises en scène insupportables ;
Nous apprenons ce soir que deux journalistes de RFI viennent d’être enlevés et exécutés.
Et nous pensons aussi à nos amis Bretons, donnant le signal d’une jacquerie généralisée bientôt prête à se lever partout en France !
Nous vivons bel et bien la faillite du gouvernement de la France.
D’ailleurs, il n’y a plus véritablement de gouvernement ; il n’y a plus de chef d’Etat; il n’y a plus de parlement français, il n’y a plus de juridictions nationales françaises, il n’y a plus de frontières françaises ; il n’y a plus de monnaie française, il n’y a plus d’armée française ;
En un mot : » il n’y a plus de France » !
C’est ce sentiment diffus – mais réel – que les français expriment désabusés et de plus en plus méprisant pour des politiques qui les trahissent.
Et personne pour répondre à cette angoisse légitime, à ce sentiment vaincu de » l’amour de la France ».
» Ce que c’est tout de même que de nous » dit le poète amoureux. Et nous le disons – tous ensemble en silence – de la France.
Parce qu’en réalité, les français aiment toujours – et plus que tout – la France, son modèle équilibré, fruit de longues luttes sociales et politiques, marqué dans notre chair comme dans notre esprit.
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Mais qui – aujourd’hui – pour relever notre pays ? Qui pour donner un véritable gouvernement à la France ? Qui ? à part nous, le Peuple de France ?
Notre vie politique est un champ de ruine.
Ni Parti socialiste, ni UMP ne sont en mesure de relever les défis immenses qui nous attendent. Car ils ne croient plus en la France. Ils ont même oublié ce qu’a été la France, sa grandeur, la Force de notre Nation. Alors ils miment – tour à tour – un gouvernement diaphane, aux couleurs de l’abandon.
Pas plus le Front National, parti sans projet, sans programme hors celui xénophobe, sans cadre, sans intelligence… le Front National est – bel et bien – un parti » en dessous de la France ».
Le Front national est le parti de » l’abaissement national » !
Or, le défi historique de notre période, consiste précisément à donner aux français les moyens de se hisser – de nous hisser collectivement – à la hauteur de la France.
OUI ! Tel doit être notre mot d’ordre : » Soyons à la hauteur de la France ! »
Et pour cela, il nous faut – d’abord et avant tout – donner, redonner – un gouvernement à la France !
La France a de nombreux atouts, son peuple de grandes richesses, une grande intelligence.
Encore faut-il aimer la France, la comprendre, la respecter.
Et bien sûr poser cette question essentielle – » mais c’est quoi la France » ? – dans le seul souci de répondre en écho à cette interrogation magistrale : Comment redonner vie à » l’esprit élevé de notre Nation » ?
L’esprit élevé de la France !
Celui qui parle au Monde parce qu’il est la voix de la Justice.
Celui qui vibre dans le cœur des Hommes, quand ils prononcent les mots de Liberté, d’Egalité et de Fraternité.
Celui qui porta – plusieurs fois dans l’histoire – l’espérance de l’émancipation des Hommes, de tous les Hommes.
Voilà l’esprit de la France ! Et c’est cet esprit que nous devons incarner, porter, faire vivre !
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Et quelle fut belle la France quand elle fut riche de cet esprit !
Cet esprit qui souffla dans les tranchées de 14, quand le peuple de France communia fraternellement dans la souffrance partagée mais aussi dans l’espérance.
Cet esprit qui fut à l’œuvre avec le Général de Gaulle, celui du 18 juin comme celui de la Vème République, avec ses erreurs et avec sa grandeur.
Et plus que tout, c’est le souvenir de ces Hommes, ceux de la Résistance, qui furent la chair incarnée de cet esprit ; ceux qui se levèrent alors que la France était à genoux, exsangue, abattue, pillée…
Cet esprit qui fut à l’œuvre chez ces hommes, ces femmes, rejoignant la Résistance, quand la France officielle collaborait et se couchait.
Ces Hommes avaient foi en la France, foi dans la République. Et plus que tout, ils avaient foi dans une certaine idée de l’Homme.
C’est bien sûr cet esprit qui irradie le programme du Conseil National de la Résistance.
C’est cet esprit que nous devons retrouver, car il est l’essence – la seule possible – d’un véritable ressourcement français !
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Oui ! Il nous faut construire une nouvelle renaissance Française, donner un nouveau chemin à la France.
Chemin d’indépendance, en proclamant l’urgence de l’indépendance nationale : nous devons sortir de l’OTAN, sortir de l’UE et sortir de l’EURO.
Chemin d’espérance, en redonnant à la France une véritable espérance, incarnée par les valeurs françaises – celles portées par des siècles de luttes et de révolutions – je veux dire : » les valeurs universelles de Liberté, d’Egalité et de Fraternité », toujours d’une étonnante modernité.
Car rien n’est plus moderne que l’Idée d’émancipation des Hommes, de tous les Hommes ; l’idée d’émancipation des Nations, de toutes les Nations.
Voilà ce que peut être – ce que doit être – l’esprit du redressement de la France.
Tel doit être notre programme, l’esprit de notre combat aujourd’hui au sein du Nouveau CNR !
Voilà ce à quoi s’attacheront les Clubs » Penser la France » au sein du nouveau CNR !
Comment ne pas comprendre alors – avec joie – que nous venons de définir ainsi les bases d’une future grandeur française recouvrée ?
Vive le nouveau CNR !
Vive la République !
Vive la France !
Merci !
Jean-Luc PUJO*
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*Jean-Luc PUJO préside les Clubs » Penser la France »