« Attentat de Nice : le point de non-retour ? » (Penser la France)

18 juillet 2016

– communiqué national des Clubs » Penser la France » –

18 juillet 2016 – 23h45

 

Le temps du deuil national terminé, plusieurs leçons politiques doivent être tirées.

La violence insensée de l’attentat de Nice qui a frappé indistinctement hommes, femmes et enfants – de toutes origines et de toutes confessions – a pour seul objet de rompre la concorde – relative mais réelle – qui caractérise l’état de la France.

La violence sourde qui s’exprime au sein de la société française, si elle devait trouver une victime expiatoire, abaisserait la France, sa tradition, son histoire. Elle reste le véritable objectif des auteurs dissimulés de ces crimes : créer les conditions d’une véritable guerre civile.

Mais alors comment réagir ?

Plusieurs remarques s’imposent d’évidence.

De l’actuelle classe politique française…

1 – Les gouvernements successifs qui ont dirigés la France depuis 30 ans n’auraient fait – peu ou prou – ni mieux ni pire que l’actuel gouvernement face à de tels événements ;

2 – Notre classe politique – en son entier – n’est pas préparée à cet état de violence sans tabou et les surenchères verbales – souvent déplacées – illustrent cet impensé ;

3 – Le Front National – RBM lui-même est marqué par un amateurisme dont la figure de Florian Philippot est l’incarnation la plus parfaite. C’est dire l’impréparation de Marine Le Pen et de son entourage.

4 – Si la violence devait perdurer, l’incarnation politique d’une réponse forcément vigoureuse viendra certainement d’une personnalité nouvelle ;

Mais comme un Homme ne peut rien sans réponse politique, nous devons nous interroger sur le sens d’une politique susceptible de répondre aux défis actuels.

Le déficit structurel de la politique de nos services …

Les différents services qui assurent le renseignement et la sécurité en France formulent des avis divergents sur la situation actuelle.

Certains d’entre eux demandent des comptes. Des dysfonctionnements évidents sont pointés qui trouvent leurs explications dans une politique menée à compter de 2003 depuis la place Beauvau et qui a perduré après 2007 : baisse des effectifs, restructurations de services efficients devenus moins efficaces ; contrairement à ce qui est dit, moyens mal répartis, efforts consentis de manières inégalés, etc.

François Hollande n’a pas corrigé ces politiques qui ont désorganisées nos services. Manuel Valls ne pouvait corriger la politique de Nicolas Sarkozy largement influencée par les mêmes amis et réseaux communs. Nous payons aujourd’hui dix ans de politiques inadaptées.

La délégation de notre sécurité nationale …

Notre politique de sécurité a connu un tournant récent souvent ignoré des Français. Nous avons délégué le cœur de notre sécurité à des officines étrangères : sociétés de renseignements, de sécurité, de nouvelles technologies.

Ainsi, les sociétés anglo-américaines et israéliennes sont très présentes sur le sol Français. Elles assurent de très nombreux services de sécurité et de renseignements y compris auprès de collectivités territoriales comme … à Nice.

La réintégration du commandement intégré de l’OTAN décidée par Nicolas Sarkozy – et validée par Hubert Védrine & François Hollande – a fini de placer la France sous contrôle militaire et sécuritaire de la CIA et de la NSA.

La sécurité des Français n’est plus l’apanage des seuls services français.

Depuis la mise en œuvre de cette politique, les Français ont vu le niveau de leur sécurité largement faiblir pour ne pas dire plus.

En un mot, sous OTAN-CIA, la France n’est pas plus protégée mais exposée.

L’assujettissement de notre diplomatie…

La réintégration de l’OTAN a généré des effets irrémédiables tant sur notre politique intérieure que sur notre engagement militaire et diplomatique.

Sous OTAN, la diplomatie française est aux ordres : interventions en Syrie aux cotés des rebelles, interventions criminelles en Libye…

Concurrence économique sur les marchés d’armements saoudiens, qataris… qui financent à leur tour les réseaux djihadistes.

Le non-sens de cette politique sous contrôle étranger est en train de tuer la France.

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Ainsi, pour les Clubs » Penser la France », ce que nous répétons depuis plus de dix années, trouve aujourd’hui – et plus que jamais – tout son sens.

La France doit quitter l’OTAN, l’UE et l’Euro pour retrouver pleinement son indépendance et redéfinir une politique d’équilibre général en fidélité à sa tradition.

C’est, indépendante, que la France pourra en toute liberté définir et rétablir des partenariats de puissance à puissance pour assurer son avenir et celui de tous les Français.

Cette politique devra renouer avec les fondements républicains les plus durs. C’est ce que nous appelons, nous, l’Hyper-république.

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Avec l’attentat horrible de Nice, le point de non retour a été atteint.

Il n’est plus possible aujourd’hui en France de mener les mêmes politiques avec les mêmes dirigeants au service des mêmes schémas intellectuels.

Il va falloir inventer de nouvelles réponses ; des réponses toutes françaises, bien sûr.

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Après ce lâche attentat horrible de Nice, les Clubs » Penser la France » veulent adresser leurs condoléances les plus sincères aux familles meurtries.

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Les Clubs « Penser la France » travaillent au soutien de plusieurs initiatives politiques de refondation autour d’un « nouveau Conseil National de la Résistance » réunissant communistes authentiques et gaullistes authentiques.