#TarifsDouaniers et #DonaldTrump : « Une chance historique pour la #France » – #PenserlaFrance – 9 Avril 2025 – 23h00
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[Dernières infos : La décision de Donald Trump d’ouvrir aujourd’hui – mercredi 9 avril – une période de négociation de 90 jours tout en imposant un taux de 10% de taxes à tous les pays du reste du monde et de 125% à la seule Chine ne modifie en rien l’analyse ici présentée. Nous sommes bel et bien en train de changer de paradigme économique.]
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« Entraînez-vous à voir chaque chose actuelle comme démodée. »
Valéry Larbaud
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En refermant la parenthèse de la IIème Mondialisation, dans un tohu-bohu mondial sans surprise (1), #DonaldTrump offre une chance historique à la France.
La hausse spectaculaire des tarifs douaniers décidée par Donald TRUMP annonce autant la reprise en main de l’appareil industriel étasunien que le bouleversement des lois du commerce mondial.
Cette révolution de l’esprit économique mondial annonce la fin de la mondialisation néolibérale par la fin programmée du libre-échange emportant avec lui sa cohorte de drames économiques, politiques et sociaux.
Contrairement à la doxa récitée par les dirigeants politiques et économiques français, sélectionnés pour se faire, la IIème mondialisation débutée en 1974, a été dramatique pour la France, dramatique pour la structuration capitalistique française, dramatique pour notre État providence, aujourd’hui au bord de l’implosion terminale.
Dans la nuit de la mondialisation néolibérale, l’alignement des planètes est une immense bonne nouvelle annoncée par les Clubs « Penser la France » dès 2012 (2) – « nous allons assister au retour magistral des Nations » – et célébré en 2016 avec l’avènement de Donald Trump I à la maison blanche – « Trump, une chance pour la France » (3)
Il est prévisible que la fin de cette période catastrophique pour la France va s’accompagner de l’avènement prochain d’une nouvelle classe politique française capable de porter ce projet nouveau.
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En premier lieu, il convient de rappeler aux Français qui l’ont oublié, que durant près de 150 ans, l’économie française a dû s’adapter à une division du travail complexe avec peu d’atout, sans énergie, ni charbon ni pétrole, contrairement à nos concurrents britanniques et allemands.
Pour résister, les dirigeant français ont su développer une forme d’organisation économique équilibrée et subtile.
En visant à maintenir une économie complexe, les dirigeants français ont d’abord cherché à maintenir l’équilibre entre industrie et agriculture.
Le triptyque « économie complexe », « protectionnisme » et « espaces protégés » (avec son rôle contracyclique) a ainsi assuré – en s’appuyant sur la paysannerie – un équilibre socio-économique autant que politique.
La rupture magistrale de 1974 a marqué l’intégration de la France au système de libre-échangisme mondialiste voulu par Washington comme Bruxelles.
Cette politique de mise en concurrence des économies européennes avec celles des pays émergents à bas niveau de salaires et à monnaies dépréciées « n’a fait qu’engendrer instabilité et chômage – aggravé par un système de change flottant et une déréglementation des mouvements de capitaux » a tout de suite remarqué le prix Nobel Maurice Allais.
Cependant, dans la gestion des déséquilibres en économie ouverte, la France a eu recours à des modes nouveaux de régulations, souvent dissimulés, qui n’ont pas résisté aux derniers changements géostratégiques.
L’originalité de la position française a ainsi résidé un temps dans la combinaison d’une double stratégie : réduction du taux de dépendance énergétique grâce à la relève du nucléaire civil et financement des déficits de balance grâce à la vente d’armes sur les marchés du Moyen-Orient et à la vente de biens d’équipement à certains pays d’Europe de l’Est (URSS, Pologne et Roumanie) comme a pu le noter l’économiste Yves Perez.
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En deuxième lieu, les bouleversements géostratégiques mondiaux – décolonisations, relâchement des liens commerciaux avec l’Afrique du Nord et la Zone franc ; effondrement de l’URSS et du bloc socialiste ; chute des États pétroliers protégés (Libye et Irak), ont fini de placer la France dans une situation catastrophique.
Dans cette économie mondialisée, la France s’est retrouvée sans protection – recul imposé de l’État régulateur par Bruxelles – ni régulations résiduelles avec la disparition des marchés protégés.
Dans ce monde exposé, la France a reculé magistralement : part de l’industrie manufacturière dans le PIB (de 17,6 % en 1990 à 10,2 % en 2016) ; emplois industriels de 4 millions en 2000 à 2,8 millions en 2017 ; effondrement de la France dans la part des exportations mondiales ( 5 % en 2000 à 3,1 % en 2017) ; déficit structurel du commerce extérieur depuis 2003.
Les chiffres avant COVID sont éloquents : 32 grandes entreprises françaises figuraient dans les 500 premières mondiales en 2007 ; 22 en 2020 ; combien en 2025 ?
Pire, l’État s’est désengagé au moment même où les actionnaires de référence faisaient défaut, exposant ainsi nos dernières grandes entreprises aux risques d’OPA : diminution de la valeur des groupes français, entreprises française surexposées à passer sous contrôle étrangers…
Durant cette période, le rôle de la classe dirigeante française a été stupéfiant (4 et 5).
La logique de la « Star-up Nation » a bien sûr servi les intérêts d’une certaine élite mondialisée mais a surtout vu notre pays adopter une stratégie perdante : dette souveraine, chômage de masse, déficit de la balance commerciale ; envol de la précarité, montée de la violence ; délitement des territoires.
Les bienfaits du libre-échange – vanté par une classe dirigeante qui y avait intérêt – ont précipité la France sur le déclin.
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Aujourd’hui, il faut à la France une volonté politique nouvelle et un nouveau chemin.
L’heure de la souveraineté économique et politique a sonné.
Il s’agirait précisément de se saisir de la nouvelle donne mondiale, pour réaffirmer la nécessité d’une reprise en main de notre politique budgétaire, commerciale et monétaire, ce à quoi appellent depuis plus de 25 ans tous les mouvements indépendantistes et souverainistes dont les Clubs Penser la France.
Il s’agira bien sûr de reconsidérer notre relation avec l’Allemagne, pays qui de toute façon – comme la Chine – va être magistralement impactée par la politique américaine, beaucoup plus que l’économie française.
Il s’agira aussi de transformer l’Euro en monnaie commune – le nouvel Ecu – afin de découpler les économies nationales comme le propose depuis plus de quinze ans les travaux d’une grande lucidité de Jacques Sapir (6).
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La France peut et doit aujourd’hui « renouer avec le fil d’une histoire interrompue en 1974, celle de son développement en économie protégée » peut ainsi écrire l’économiste Yves Perez (7).
Il faut que la France retrouve une économie fondée sur les grands équilibres. Il faut que la France retrouve un État aux frontières pour réguler les flux.
Il faut enfin, que la France retrouve des espaces protégés, par le développement de politiques et de partenariats stratégiques avec certains États et certaines zones, ce qui implique une rupture radicale avec la diplomatie macroniste.
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Au regard des bouleversement qui s’annoncent, nous comprenons que la classe dirigeante française actuelle est totalement inapte à opérer une telle révolution.
Dernièrement, le Président E. Macron a encouragé les grands patrons français à résister à la politique de Donald Trump, en reportant leur projet d’investissement aux États-Unis.
Les voltes faces à répétition de l’Elysée n’y changent rien. L’incurie de l’Elysée n’est plus à démontrer, après le démantèlement de toute la filière nucléaire et la paupérisation de toute notre industrie d’armement.
Il faut au contraire conseiller aux entreprises française d’investir aux Etats-Unis pour y établir de nouveaux partenariats capables de préparer la renaissance d’une véritable puissance industrielle française.
Il faudra également travailler à renouer des liens forts avec plusieurs zones prioritaires historiques pour la France : la Russie (8) et la Méditerranée, l’Afrique subsaharienne et l’Amérique du sud (9).
Ce sera le travail de notre diplomatie à totalement refonder.
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A l’aune de toutes ces réflexions, nous comprenons l’évidence de la période.
En refermant la parenthèse de la IIème Mondialisation, Donald Trump offre une chance historique à la France, celle de rebâtir une véritable puissance Française.
Comment ne pas s’en réjouir pour la France ?
FIN
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NOTES:
1) La première mondialisation couvre classiquement la période de 1850 à 1914 ; la deuxième mondialisation a été ouverte en 1974 pour se refermer en 2025 ;
2) « La Nation, c’est la vie. Qu’elle effraie, qu’elle enthousiasme, la Nation est une des dernières grandes idées politiques modernes. Bien que discutée en ce début de XXIème siècle, la Nation reste le miroir des peuples. Elle reflète cette vérité vraie, la liberté des peuples émancipés. (…) Pour l’ensemble de ces raisons, nous allons assister à un réveil des peuples en Europe. Ce réveil annoncé s’accompagnera de la réaffirmation de l’Idée Nationale à travers celle de l’Etat-Nation. Comment la France – Nation républicaine, fille aînée enfantée des Lumières – ne pourrait fêter ce beau moment qui approche de liberté enfin retrouvée ? » Intervention de Jean-Luc Pujo « La Nation, idée de chair » – samedi 3 novembre 2012 – Université d’automne du MPEP – Aix-en-Provence – publié dans « TRACES – Textes politiques » par Jean-Luc Pujo – édit. L’Harmattan – septembre 2020 ;
3) « USA 2016 : TRUMP, une chance pour la France » – communiqué national des Clubs Penser la France – 6 novembre 2016 – publié dans « Un Combat pour la France » – 2018 – édit. IS Edition – Marseille ;
4) Marie-France GARAUD « Impostures politiques » – 2010 ;
5) Jean-Loup IZAMBERT & Claude JANVIER « L’abandon Français » préface de Jean-Luc Pujo – Février 2025 ;
6) « Les scénarii de dissolution de l’Euro » Jacques SAPIR et Philippe MURER – 2013 – Fondation Respublica ;
7) « Les vertus du protectionnisme » Yves PEREZ – édition L’Artilleur – janvier 2020 [Un livre complet, exceptionnel par ses qualités didactiques, signé par un économiste et enseignant à l’Université catholique d’Angers et aux Écoles militaires de Saint-Cyr-Coëtquidan. JLPujo – Merci à Roland Sanviti];
8) Marc ROUSSET « Notre faux ami l’Amérique – Pour une alliance avec la Russie » – 2024 – cf. L’entretien vidéo de la rédaction de politique-actu avec cet auteur exceptionnel :https://www.politique-actu.com/actualite/marc-rousset-entretien-notre-faux-amerique-pour-alliance-avec-russie-juin-2024/1839486/
9) « Paris-Caracas : pour un nouveau dialogue amoureux – Renouer les liens précieux entre la République Française et la République bolivarienne du Venezuela » de JLPujo – à paraître – Mai 2025 ;
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Bibliographie :
– André BELLON & Jean-Pierre CREPIN « Pour la souveraineté du peuple – Nous sommes tous des constituants » – 2023 ;
– Éric BRANCA « L’ami américain » – 2024 ;
– Jean-Pierre CHEVENEMENT « La France est-elle finie ? » – 2010 ;
– Jean-Pierre CHEVENEMENT « Un défi de civilisation – la seul stratégie pour la France » – 2016 ;
– Paul-Marie COUTEAUX « De Gaulle, espérer contre tout » – 2010 ;
– Régis DEBRAY « Éloge des frontières » – 2010 ;
– Régis DEBRAY « L’Europe fantôme » – 2019 ;
– Marie-France GARAUD « Impostures politiques » – 2010 ;
– Jean-François GAYRAUD « Le nouveau capitalisme criminel » – 2018 ;
– Roland GORI « La nudité du pouvoir – comprendre le moment Macron » – 2018 ;
– Roland HUREAUX & Michel ROBATEL « Après l’Europe de Bruxelles » – 2011 ;
– Jacques HOGARD « La guerre en Ukraine – regard critique sur les causes d’une tragédie » – 2024 ;
– Jean-Loup IZAMBERT « Empêcher l’Europe » – 2024 ;
– Jean-Loup IZAMBERT & Claude JANVIER « L’abandon Français » préface de Jean-Luc Pujo – 2025 ;
– Laurent IZARD « La France vendue à la découpe » – 2024 ;
– Annie LACROIX-RIZ « Le choix de la défaite » – 2006 ;
– Annie LACROIX-RIZ « La non-épuration en France » – 2019 ;
– Yves PEREZ « Les vertus du protectionnisme » – 2020;
– Jean-Luc PUJO « Traces – textes politiques » – 2020 ;
– Marc ROUSSET « Notre faux ami l’Amérique – Pour une alliance avec la Russie » – 2024 ;
– Albert SALON « Une volonté Française » – 2012 ;
– Roland SANVITI « Essai sur la démocratie au pouvoir » – 1994 ;
– Jacques SAPIR « Souveraineté, Démocratie, Laïcité » 2016 ;
Documents et témoignages :
– « Les scénarii de dissolution de l’Euro » Jacques SAPIR et Philippe MURER – 2013 – Fondation Respublica ;
– « Le droit contre la loi » colloque Fondation Respublica – 2018 ;
– « Ordolibéralisme, Mercantilisme Allemand et fractures européennes » colloque Fondation Respublica – 2019
– « Pour la France, c’est vaincre ou périr ! Trafic de drogue, mafia, oligopole financier » Solidarité & Progrès – 2023 ;
– « Un combat pour la France » – Les Clubs Penser la France – 2018 ;
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CONTACT: penserlafrance@penserlafrance.fr – 01.73.64.98.68
Les Clubs « Penser la France » travaillent au projet de refondation politique national autour d’un « nouveau Conseil National de la Résistance » réunissant communistes authentiques et gaullistes authentiques et au-delà tous citoyens militants pour l’indépendance de la France.
Fin 2024, les Clubs « Penser la France » ont pris la tête de « MAISON FRANCE », rassemblement des unités de combats – souverainistes et indépendantistes – de libération de la France.
Les Clubs « Penser la France » militent pour les trois sorties immédiates : Sortie de l’OTAN – Sortie de l’UE – Sortie de l’EURO.
Source: www.penserlafrance.fr
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